Présentation

En cette fin du second Empire, Chenôve, petit village du sud dijonnais, situé à l’entrée de la côte viticole ne compte guère que 800 âmes quand Joseph Gelez fonde la fanfare dont il assure lui-même la direction. Son fils, Francis, en assume la présidence.

Eugène Boiveaut succède à Joseph Gelez et conduit la fanfare à son premier concours en 1869 à Beaune où elle obtient un premier prix avec médaille d’argent.

En 1885, Emile Goguelat poursuit l’oeuvre d’Eugène Boiveaut et fait triompher la fanfare à de nombreux concours : Gray en 1887, Autun en 1888, Nevers en 1895. D’autres directeurs prennent le relais tels que M.Gaitet, M.Roy … D’autres présidents se dévouent : François et Felix Gallois, Camille Changenet.

La première guerre mondiale vient mettre un coup d’arrêt brutal à l’ascension de la société musicale.

Il faudra attendre le défilé du 11 novembre 1919 pour que Victor Kaiser reconstitue la fanfare qu’il dirigera jusqu’en 1952.

De 1919 à 1934, il bénéficie de l’assistance d’un président remarquable, François Perrot (père de Madame Andrée Gaston-Gérard). Tous deux conduisent la fanfare aux concours internationaux de Dijon en 1922, du Havre en 1924 et aux festivals de Calais en 1926 et d’Aix les Bains en 1933. Marcel Naudot, Emile Sage puis Adolphe Carré vont se succéder à la présidence de la société jusqu’à l’entrée en guerre. La fanfare se trouve réduite au silence suite à l’interdiction de réunion imposée par les autorités d’occupation.

En 1945, Victor Kaiser ressuscite la fanfare aidé d’un nouveau président, Charles Parisse. Grâce à leurs efforts conjugués, l’ensemble devient Fanfare Municipale en 1949. Après le départ de Victor Kaiser, Léon Hourlier, Maurice Roy, et Léon Kuchler se succèdent à la direction assistés du président Roger Perriaux qui, soutenu par des bénévoles éclairés, participe à la formation des jeunes musiciens.

Début 1965, Maurice Philizot accède à la présidence de la société et, avec le concours de son adjoint Roger Vachon, du directeur Léon Kuchler, d’une équipe de jeunes où figurent notamment Maurice Dalliance, Michel Miroudot, du sous directeur Léon Weber et des musiciens, organise les fêtes du centenaire en juin 1966.

En mai 1967, la Fanfare Municipale devient Musique Municipale et commence son ascension au concours international du Creusot en juin 1967 sous la direction de son nouveau directeur Léon Weber. Pendant les 35 années de direction de ce dernier, l’ensemble va gravir un à un tous les échelons de la hierarchie des orchestres d’harmonie, parcourant le pays de concours en concours. Sous la présidence de Maurice Philizot, en dehors de nombreux déplacements en France, la Musique participe aux fêtes de Genève, à la fête des vendanges de Neuchâtel en Suisse. Elle représente la France en Tchécoslovaquie au festival international de Steti. A l’occasion du jumelage avec Limburgerhof, l’orchestre se produira à plusieurs reprises en Allemagne.

En 1976, Maurice Philizot place les destinées de la société entre les mains de Michel Kleisler. Une nouvelle tenue adoptée par les musiciens est inaugurée lors de la 31ème fête internationale de la vigne à Dijon où l’ensemble obtient le collier de bronze et la grappe d’argent. Sous la conduite de son nouveau président, Jean-Pierre Genot, de 1978 à 1989. Dans le même temps, elle participe à l’enregistrement d’un album de Hubert Felix Thiéfaine. La musique élargit son domaine d’intervention, tant en France qu’à l’étranger où elle se produit en Espagne (Reus et Tarragone), en Autriche (Oberwarth) et à nouveau en Suisse (Onex et Lancy).

En 1989, Guy Descieux s’installe à la présidence de la société. L’année suivante l’orchestre atteint la division Excellence 2ème section au concours de Talant.

Cette même année 1990, elle représente à nouveau la France au festival international de Steti en Tchécoslovaquie. En 1991, elle participe au festival de Bussoleno en Italie. Les déplacements vont se succéder à travers le pays et hors des frontières : 1922 en Belgique (Bruxelles), 1993 en Suisse (Genève), puis en 1995 l’orchestre participe au festival de Veldhoven au Pays-Bas.

En avril 2000, 75 membres de la société s’envolent pour le Mexique où, au cours d’un périple d’une semaine, l’orchestre se produit à Acapulco et à Oaxaca. Lorsque Léon Weber laisser la baguette en novembre 2000 à un jeune directeur, Thierry Weber, l’orchestre est classé en 1ère section de la division excellence, dernière marche avant la consécration finale, franchie en 2004 au concours de Strasbourg où l’orchestre accède à la division Honneur, sommet de la pratique orchestrale amateur. Les 14 années de direction de Thierry Weber sont marquées par la production d’un CD. L’Harmonie est la vedette d’un DVD produit et réalisé par Chenôve à l’occasion des 140 ans de la formation. Thierry Weber offrira à l’orchestre la belle opportunité de rencontrer de nombreux artistes à la croisée des arts : comédie musicale, cirque, hip-hop, opérette, opéra (Traviata, puis Carmen), échange inédit avec un orchestre arabo-andalou qui permettra à un groupe d’instrumentistes d’exporter la Musique Municipale de Chenôve au Maroc.

Début 2014, Eric Genot remplace Guy Descieux à la présidence et en septembre Maxime Pitois succède à Thierry Weber. Ce jeune chef a le privilège de présenter le concert d’anniversaire des 150 ans en 2016 à la tête de 80 musiciens de l’orchestre d’harmonie de la MMC, héritiers de ce siècle et demi de tradition grâce à l’ardeur et au travail des bénévoles et au soutien sans faille de la municipalité et du public.

Lors de la mi-saison 2016/2017 Fabien Chateau remplacera Eric Genot à la présidence de l’harmonie.

Le Chef d’orchestre et son Ochestre